samedi 24 octobre 2015

San Pedro de Atacama, premiers pas en terre chilienne !

Hola  Todos !

Nous voici au Chili à San Pedro de Atacama, après 12h de bus. Changement d'ambiance après la Bolivie, mais les paysages désertiques ne sont sont pas encore terminés, le Chili nous réserve de belles surprises...


Partis à 4h du matin de Uyuni, nous roulons sur des pistes bien chaotiques où au final, nous ne croisons guère plus d'une dizaine de véhicules au cours du trajet. Les kilomètres défilent doucement, on est bien secoués et il fait froid, heureusement que de bonnes couvertures étaient à disposition dans le bus... Les deux postes frontières sont déserts, il nous faut attendre 8h30 pour que le côté bolivien ouvre, et seule une équipe de douaniers est présente pour fouiller les sacs côté chilien. On ne peut rien transporter de frais pour entrer au Chili : ni fruits, ni légumes, ni graines, ni fromage... Après deux bonnes heures d'attente, ça y est, nos passeports sont tamponnés, nous sommes au Chili !



    Passage de la frontière 

Pas même une mamita n'était présente dans les environs pour vendre trois babioles ou une soupe pour liquider nos derniers bolivianos, ou pour faire du change de monnaie comme ça se fait couramment aux postes frontières. Il faut dire qu'il ne faisait pas bien chaud, et en ajoutant le vent, l'endroit était peu accueillant. Du coup nous entrons au Chili sans un peso chilien en poche...

Nous sommes donc dans le prolongement du Sud Lipez, ainsi le côté chilien semble tout aussi aride. On perd un peu d'altitude avant d'entrer dans le fameux désert d'Atacama. Et comme son nom l'indique, c'est absolument désert... Personne ne semble y vivre, on aperçoit quelques rares habitations de temps en temps. Même la végétation est absente dans cet univers minéral de poussière et de sel, pas un cactus ne pointe ses épines. 

Nous arrivons à Calama, sorte d'oasis et grosse ville au milieu de ce fameux désert, qui habite une population de mineurs. Nous sommes vraiment surpris, nous venons à peine de quitter la Bolivie et pourtant nous ne retrouvons aucun repère de ce dernier pays. Fini les pistes, place aux routes goudronnées, fini les habitations en briques artisanales, place aux maisonnettes relativement soignées, fini les vendeurs de rue, place aux grands centres commerciaux, fini les tenues traditionnelles, on se croirait presque en Europe. Des centaines de drapeaux chiliens flottent dans la ville, chacun arbore fièrement sa nationalité sur le devant de sa porte... L'ambiance est particulière, on prend vite un autre bus pour San Perdo de Atacama à 1h30 de Calama. 
Mais rappelez-vous, nous n'avons aucun peso chilien en poche. Au moment d'acheter le billet de bus on ne peut ni régler en bolivianos, ni en dollars US, ni en euros et ni avec la carte bleue... Sauf qu'il n'y a aucune banque, aucun distributeur et aucun bureau de change dans les environs du terminal de bus. Par chance, les hôtesses nous font confiance et nous proposent de payer directement à l'arrivée à San Pedro (bureau de change sur place)! De ce fait, nous avons un excellent premier aperçu des Chiliens !

Quelques dizaines de kilomètres plus tard, nous arrivons à bon port, à 2400m d'altitude. Nous avons repris quelques degrés par rapport aux semaines précédentes. Il est 17h le soleil est encore haut. Et pour cause ! Au passage de la frontière, nous avons gagné une heure de soleil, il est une heure de moins qu'en Bolivie. Pas logique du tout puisqu'on est plus à l'ouest mais on apprécie ! San Pedro est une petite bourgade très touristique, dans une oasis au milieu des immensités arides et hostiles du désert d'Atacama. Nous sommes au pied du Licancabur, ce fameux volcan de 5916m que nous avons déjà admiré dans le sud Lipez côté bolivien. 



Surprise, la petite ville grouille de monde ! Ça nous fait drôle après la Bolivie car nous n'avions pas vu autant de touristes depuis bien longtemps. Les prix semblent plus élevés qu'au cours des mois précédents, on va devoir revoir notre mode de vie et faire plus attention maintenant... Fini les restaurants pas chers à tous les coins de rue, désormais on remet le tablier, ce qui s'avère plutôt agréable. Et du coup, nous campons ces jours-ci, et n'avons à vrai dire pas vraiment le choix... En effet s'il y a autant de monde ici, c'est que nous tombons en plein dans un week-end de trois jours au Chili, et les Chiliens sont venus à San Pedro pour l'occasion. Toutes les auberges dans lesquelles nous sommes passés étaient pleines à craquer. Heureusement que nous avions la tente...


Nous nous reposons et profitons simplement des environs. Nous louons des vélos une journée pour aller dans la vallée de la Lune à une petite vingtaine de kilomètres. La vallée est très aride avec des strates rocheuses aux couleurs chaudes, des dunes de sables, ainsi qu'une grotte de sel. Les paysages sont magnifiques mais restent très hostiles à toute forme de vie, et encore plus quand le soleil cogne dur. Aucune trace d'eau n'est visible. Les mirages dus à la chaleur, toujours impressionnants, sont similaires à ceux vus dernièrement en Bolivie. Nous apprécions la beauté des lieux, tranquillement depuis nos montures à pédales.
















  
    Formations de sel !

Nous ne voulons pas manquer le plaisir d'admirer le ciel étoilé la nuit par ici. Atacama est l'une des régions les plus réputées au monde en matière d'observations astronomiques. L'horizon est globalement plat et bien dégagé (à part les volcans de la Cordillère à une trentaine de kilomètres), l'air est relativement propre et la pollution lumineuse plutôt faible. Plusieurs télescopes géants et observatoires sont installés dans les environs. Nous profitions d'une visite du ciel un soir avec l'astronome français Alain Maury, bien intéressante. Il nous aura bien rafraîchi les idées en la matière: taille des étoiles, distances, planètes, constellations, et enjeux de l'astronomie actuelle. Nous aurons vu notamment les nuages de Magellan, à plusieurs millions d'années-lumière, uniquement visibles depuis l'hémisphère sud. Les chiffres donnent le vertige à l'écouter, on se sent minuscules, perdus dans les abysses de l'univers. Des télescopes étaient à notre disposition pour voir Uranus, des nébuleuses, une géante rouge, la voie Lactée, des étoiles doubles... Très intéressant, et magnifique !

Nous profitons d'une dernière journée pour aller découvrir une véritable perle du secteur : le Salar de Tara. Attention les yeux... Encore de chouettes photos à venir. Etait-ce encore plus beau que le sud bolivien nous demanderez-vous ?!? Impossible à dire, mais oui au moins, en tous cas ça rivalise très largement ! Dans le désert de Tara, qui fait d'ailleurs partie du désert d'Atacama, nous nous retrouvons à nouveau dans des immensités d'altitude très sauvages, avec quelques lacs, des salars plus ou moins grands ici ou là, des roches volcaniques aux formes biscornues posées au milieu de ce désert, des herbes rases, des volcans, des falaises inattendues... On en prend plein les yeux, les couleurs sont incroyables une fois de plus. IN-CRO-YA-BLE !!!


   Le fameux Licancabur 


   Les derniers lamas du voyage... 

































Cette région est donc clairement le prolongement du Sud Lipez bolivien avec une quantité folle de merveilles à découvrir. On aurait pu encore passer de longues journées à explorer les environs, voir d'autres lagunes, des geysers, des formations rocheuses... Mais toute bonne chose ayant une fin, il faut se décider à passer à la suite. On aura bien profité de cet environnement tant côté bolivien que chilien, et on doit avouer qu'on commençait à saturer de la poussière, respirée à longueur de journée. Alors cap sur la verdure et la côte à présent, direction Valparaiso à 1600 kilomètres plein sud pour la suite.

La bise étoilée !




2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Ce fut un autre moment fort du voyage! Depuis notre départ de San Pedro de Atacama, il a plu beaucoup plus que d'habitude et des superbes fleurs recouvrent le sol habituellement si aride. Va jeter un œil sur internet ça vaut le détour! Céline

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