mercredi 12 août 2015

Salento, entre imaginaire et café

Hola les amis !

La région du café nous accueille pour notre dernière semaine colombienne.
Nous sommes bien fatigués ces derniers jours. Vincent nous a fait une grosse fièvre brutale, nous avions des soupçons de dengue ou de paludisme ce qui nous a valu quelques examens à l'hôpital de Medellin. Après une perfusion pour réhydratation et un bilan sanguin, nous voilà rassurés. Cependant, nous surveillons l'évolution de près. Céline couve une angine, on accuse un peu le coup.
Nous faisons une escale reposante à Salento pendant deux jours, un village au calme entouré de collines, où les colibris virevoltent joyeusement, et où le café pousse en pagaille.

  



Via une belle boucle, nous découvrons la vallée de Cocora où une végétation incroyable s'est installée. Comme très souvent dans cette région le temps est nuageux, les nuages jouent avec le relief. Il fait frais, car nous avons pris un peu d'attitude (2800m au plus haut).







La curiosité de l'endroit réside dans les palmiers endémiques qui y poussent. Habituellement on trouve des palmiers au bord de la mer, mais ici on trouve des palmiers de cire, des palmiers un peu bizarres puisque ils sont immenses : jusqu'à 60-70m de hauteur ! Ça donne le tournis, on en perd nos repères.
Avec ces nuages de brouillard qui vont et viennent au milieu de ces troncs immenses et filiformes, l'ambiance est mystique. Cette nature qui nous entoure est magnifique !









La région est particulièrement montagneuse (altitude max 5300m) avec le massif de Los Nevados tout près. Parmi les gros volcans environnants, l'un d'entre eux se manifeste régulièrement ces temps-ci par de gros nuages de cendres...
Le Paramo, une végétation bien particulière à la Colombie, à l'Equateur et à une partie du Pérou pousse par endroits entre 2500 et 3000m d'altitude. On retrouve notamment cette végétation dans le parc de Los Nevados. Elle se compose principalement de touffes d'herbes, d'arbustes nains, de plantes en coussinets et de rosettes géantes. Les nuages et notre petite forme nous auront malheureusement empêchés d'entrevoir ce massif qui a l'air si joli et sauvage.
Nous nous posons au retour dans un café au centre du village et regardons le gens passer. C'est dimanche, le jour où il y a le plus de monde, les Colombiens sortent profiter d'une journée en famille. L'ambiance est excellente, on se régale à observer tout simplement ce qui se passe autour de nous.



Deux papis assis sur un banc dans la rue chantent et jouent de la guitare, avec leur beau chapeau. Ils sont simples, beaux, charmants, les gens s'arrêtent, écoutent, chantent avec eux... Un beau moment qui nous donne des frissons !


En plein cœur de la région du café, d'énormes cafetières trônent sur le bar de chaque échoppe. De vieilles machines à pression pour des expressos, cappuccinos, ou autres, qui ont dû déjà voir des litres et des litres couler... Hummm que ça sent bon !
Les collines sont couvertes de caféiers et de bananiers. Nous visitons une hacienda le lendemain. Nous découvrons tout le processus de la production du fameux café, du plant à la graine torréfiée prête à être moulue et dégustée. Un jeune plant a besoin de 24 mois avant de donner sa première graine. Il continuera à produire jusqu'à ses 18 - 20 ans. Les fruits sont d'abord verts puis rouges ou jaunes en fonction des variétés, signe qu'ils sont bien arrivés à maturité. La récolte des fruits se fait tout au long de l'année en Colombie en fonction de l'altitude, un travail difficile puisque les pentes sont raides. Avant le passage par la coopérative, la pulpe et les deux graines sont séparées. Les graines sont ensuite lavées à plusieurs reprises puis sont mises à sécher au soleil pendant 8 à 15 jours. Une fois sèches, la coopérative prend en charge la torréfaction. Les graines blanches se transforment en magnifiques grains noirs très odorants. Il ne reste alors plus qu'à moudre le tout pour la dégustation. Nous avons visité une hacienda artisanale et biologique, ce qui conforte bien notre choix de consommation en France. Les quantités de pesticides utilisées dans les autres cultures ne font pas rêver... 


    Au pied des bananiers, des plants de café.



    Un fruit est mûr, les autres sont verts. Les fleurs viennent de faner pour laisser place à de nouveaux fruits.

   Outils qui sert à séparer la pulpe des graines

   Séchoir à graines

    Étape de la torréfaction

    Il ne reste plus qu'à moudre les grains !

   Dégustation !

Les collègues Somfy, je (Vincent) pense bien à vous qui devez continuer à boire le jus de chaussette quotidien à la machine... C'est bien parce que c'est un moment convivial qu'on le boit celui-là ! ;-)

La bise au café !



1 commentaire:

  1. Remarque rigolote et pertinente de Papi et de Geneviève : ça doit pas être facile de se mettre à l'ombre sous des grands arbres comme ça ;-)

    RépondreSupprimer