vendredi 7 août 2015

Profitons de Medellin...

Hola todos !

Maintenant que vous connaissez un peu mieux le contexte et la situation de Medellin (et nous aussi...), voici comment nous avons profité de cette ville fascinante et joyeuse.

Nous commençons par un "monument" de la ville et de la Colombie : Botero. El maestro Fernando Botero, peintre et sculpteur de renom a fait don de la plupart de ses œuvres à Medellin, sa ville natale. Ses immenses sculptures de bronze trônent sur plusieurs places du centre ville. Nous ne sommes pas de fins connaisseurs dans le domaine, mais nous devons avouer que ça ne nous laisse pas indifférents. Ses sculptures et peintures interpellent par leur style unique : tous les personnages sont particulièrement volumineux. Oui, on dit bien "volumineux", et non "gros", la nuance est importante pour l'artiste... Par le volume il met en valeur les personnages qu'il reproduit.






    En 1995, un attentat, dont l'auteur est inconnu, a, en plus d'avoir ôté la vie à de nombreuses personnes, détruit la statue de gauche. Botero a alors décidé d'installer un nouvel oiseau juste à côté, identique, mais plus gros. Il se veut protecteur de son voisin détruit. Il symbolise aussi la force et la reconstruction.

   Marie Antoinette et Louis XVI vus par Botero !

   Assassinat de Pablo Escobar en 1993

Nous visitons le musée dédié à ses œuvres et sa vie. Superbe, on apprécie beaucoup ! Les Colombiens, et particulièrement ceux de Medellin, ont une sensibilité artistique certaine. L'art est sans doute inconsciemment un exutoire pour tenter d'oublier les difficultés du passé et du présent. La musique entraînante associée à la danse en est un exemple. On sent que les Colombiens ne se laissent pas abattre, ils vont de l'avant et ont beaucoup d'énergie.

Coup de chance puisque nous nous trouvons en plein milieu de la "Feria de las flores". Autrement dit, la foire aux fleurs pour ceux qui, comme nous, ont un peu de mal avec l'espagnol... Bon ok, là ce n'est pas très compliqué, mais ce n'est pas toujours aussi évident. Mais nous progressons même si ce n'est pas toujours facile facile...

La fête des fleurs est la plus grande fête annuelle de la ville, voire du pays ! Plein de concerts, de manifestations sont au programme pendant une dizaine de jours, avec un défilé gigantesque le dimanche en point d'orgue. Tout le monde en parle, ils en sont très fiers !
Nous profitons d'un échantillon de cette fête en fin d'après-midi sur une place ornée de statues de fleurs. Des petits marchés se mettent en place pour l'occasion : artisanat et bons produits culinaires.
Avec beaucoup d'enthousiasme nous nous rendons à un concert sur une grande place le soir, "musique du monde" au programme ! Mais voilà... Un groupe de rap ouvre le bal... Musique du monde ? Pourquoi pas... Mais on n'accroche pas franchement. Le lendemain c'est une comédie mais à ce jour, la barrière de la langue est encore trop importante pour nous. Pas de chance sur ce coup là  !




Enfin nous prenons de la hauteur via la récente télécabine. Une télécabine française (Poma), qui a pu être construite grâce à un don du gouvernement français, vous vous douterez donc que les français sont plutôt les bienvenus. C'est rigolo parce que la station tout en haut s'appelle Arvi, "à la prochaine" en patois haut-savoyard ! Coïncidence ?!
Les cabines survolent des quartiers bien pauvres, où on ne se verrait pas traîner longtemps... La vue se dégage, Medellin est immense. D'une manière générale, ici, au fur et à mesure que l'on prend de la hauteur, les quartiers sont de plus en plus pauvres. Le dernier tronçon passe au dessus d'habitations très rudimentaires sans eau ni électricité, à flanc de coteau bien raide. Puis il passe un col à 2400m, et poursuit en forêt de longues minutes jusqu'à la destination finale, Arvi. De là on peut marcher en forêt, plusieurs sentiers sont praticables. Incroyable de se retrouver en pleine nature sauvage à 10 minutes des quartiers si pauvres de la ville, et à 30 minutes du centre ville. Sans cette télécabine, il faudrait 6h pour aller des dernières habitations jusqu'au centre...

   Au loin vue sur quelques quartiers pauvres







Au retour nous nous arrêtons à la gare intermédiaire pour aller à la fameuse bibliothèque. Un peu d'appréhension en sortant, forcément, mais le sourire des locaux en nous voyant nous invite à continuer. Ce quartier fût l'un des plus dangereux dans les années 90. Cette bibliothèque flambant neuve posée ici est tout un symbole d'espoir et de changement. Nous sommes vraiment impressionnés par la qualité de tout ce qu'offre ce bâtiment. Le coucher de soleil sur la ville au loin nous offre encore un beau spectacle, il est désormais temps de rentrer avant que la nuit ne tombe.




Nous serions restés volontiers encore quelques jours à Medellin. Mais le Pérou approche et nous souhaitons encore découvrir quelques autres richesses colombiennes...

A nouveau quelques scènes de vie qui nous plaisent toujours autant...
   Ces gros fruits sont des guanabanas, un des fruits caractéristiques de la Colombie. Et la balance, c'est un grand classique : pour quelques pesos, facile de connaître son poids.

    Toujours des fruits, tous plus délicieux les uns que les autres. Mais là ils sont même épluchés, découpés... Un régal. 

   Ce petit monsieur se balade avec son chariot, ses boissons à vendre, et son téléphone : une minute d'appel vers les opérateurs colombiens ne coûte que 200 pesos soit environ 0,06 euro. Plutôt pratique !

La bise médellinesque !

1 commentaire:

  1. Un petit coucou de Sallanches où on suis votre blog. Merci de partager vos aventures ! Farida & Kusang.

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