dimanche 2 août 2015

Palomino, tranquilo !

Coucou les amis !

Après ces belles journées de marche à cuire dans le parc Tayrona, nous voici encore un peu plus à l'Est sur la côte, à Palomino. Nous sommes dans un petit village à deux pas de la mer, au pied de la Sierra Nevada, et à l'entrée de la région de la Guajira, dernière région avant le Vénézuela, peu conseillé en raison des trafics de drogue... Nous n'y mettrons donc pas les pieds.
Palomino jouit d'une immense plage encore très sauvage, avec seulement quelques gargotes et autres cabanes. C'est un petit bijou encore bien préservé du tourisme et qui se développe petit à petit.

   Superbe plage sauvage...

   Centre du village sans grand intérêt...

   Notre cabane pour 2 jours !

La forêt est très fournie sur les premiers contreforts de la Sierra Nevada. On rappelle pour ceux du fond qui n'ont pas tout suivi, que la Sierra Nevada culmine à 5762m d'altitude à seulement quelques km de la côte et constitue le premier vrai massif de la Cordillère des Andes. Nous n'aurons pas plus de chance que les jours précédents, les nuages et l'humidité permanente nous empêcheront d'entrevoir plus que quelques collines. Vraiment dommage...
Nous profitons quand même d'un atout de ce massif, mais de manière peu conventionnelle... Une trentaine de belles rivières d'eau douce descendent de ces montagnes et serpentent doucement au milieu de la forêt avant de se jeter dans la mer. 




L'embouchure de la rivière Palomino se trouve à une vingtaine de minutes de marche de la petite bourgade du même nom. L'activité est donc toute trouvée : descente en kayak-transat dans cette eau parfaite pour se rafraîchir. Et quoi de plus adapté qu'une simple chambre à air de camion ?! Juste parfait, on en oublie la chaleur toujours écrasante de l'après-midi. Un bon moment qui nous offre des vues magnifiques sur cette forêt et cette rivière, avec un calme idéal.









Nous croisons quelques indigènes en chemin qui descendent des villages reculés de montagne. Ces peuples sont encore bien présents dans la région et vivent toujours de manière traditionnelle. Les Kogis (nom d'une tribu) seraient 12 à 15 0000. Ils sont tous vêtus de tenues blanches et ont les cheveux longs, aussi bien les hommes que les femmes. Ils vivent loin du monde moderne, dans de petits villages accessibles en plusieurs heures de marche ou en plusieurs jours pour les plus isolés, ce qui participe évidemment à préserver leur culture et à conserver leurs savoirs et traditions. Ils cherchent à avoir un équilibre parfait avec la nature, et ont des connaissances poussées sur les plantes médicinales. Cultiver est leur activité principale et ils favorisent au maximum les échanges de nourriture avec les villageois voisins. Tous marchent beaucoup, l'occasion de penser et de méditer. Peuple abouti, il est pourtant en voie d'extinction à cause entre autres des narcotrafiquants et de quelques zones touristiques qui empiètent sur leur espace de vie. Nous sommes impressionnés de les croiser en chemin, si authentiques, nous ne voulons absolument pas les déranger en s’immisçant dans leur forêt, même si nous aimerions en savoir plus. Nous apprendrons qu'ils trouvent les étrangers insensés et turbulents, et surtout irrespectueux de la nature, puisque pour eux chaque atteinte à l'environnement doit avoir une justification...




Encore beaucoup choses à lire et à apprendre de leurs pratiques, vous pourrez chercher sur le net plus d'infos sur le Kogis, c'est très intéressant. Une belle découverte...

La bise, respectueuse...



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